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Le Monde: Die enthüllten Geheimnisse der Macht Castros
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#1 Le Monde: Die enthüllten Geheimnisse der Macht Castros
Ein brandneuer Artikel aus Le Monde, für diejenigen unter Euch, die Französisch auch als Sprache mögen.
Ich werde morgen mal übersetzen, hier ein kleiner Auszug:
In Antwort auf:
Ils forment trois cercles autour du commandant en chef vieillissant : la famille, les "classiques" et les "talibans". Tous susceptibles d'intervenir, le jour où Fidel Castro, 77 ans, disparaîtra.
Sie bilden drei Zirkel um den alternden regierenden Kommandanten:, die Familie, die "Klassiker" (für Legastheniker: das sind die alten Weggefährten FCs) und die "Taliban"(die jungen Hardliner). Alle bereit einzugreifen, an dem Tag, an dem Fidel Castro, 77, verschwinden wird.
In Antwort auf:
Le dernier carré du pouvoir castriste
LE MONDE | 25.10.03 • MIS A JOUR LE 27.10.03 | 09h57
Ils forment trois cercles autour du commandant en chef vieillissant : la famille, les "classiques" et les "talibans". Tous susceptibles d'intervenir, le jour où Fidel Castro, 77 ans, disparaîtra.
Raul Castro a une boutade pour éviter les questions sur ce qu'il adviendra à Cuba après la mort de son frère Fidel. "C'est impossible à savoir, a-t-il dit à des banquiers américains, parce qu'on ne peut pas remplacer un éléphant par cent lapins." Quoi qu'il advienne, Raul sera le chef de ces lapins à l'heure de la succession. L'article 94 de la Constitution de la République de Cuba dispose en effet que, en cas "d'absence, de maladie ou de mort du président du Conseil d'Etat, le premier vice-président le remplace dans ses fonctions".Si elle devait avoir lieu, cette relève serait un événement brutal. Dans sa quarante-cinquième année de présence au pouvoir, Fidel Castro refuse toute idée d'une démission pour préparer l'avenir. "Maintenant, je comprends que mon destin n'était pas de venir au monde pour me reposer à la fin de ma vie", a-t-il déclaré, en mars dernier, devant l'Assemblée nationale, à son retour d'un épuisant voyage autour du monde qui l'a conduit en Malaisie, au Vietnam, en Chine et au Japon.
Cette permanence au pouvoir d'un acteur de la guerre froide fige l'image de Cuba comme pays stagnant dans le passé. Syllogisme d'une pause infinie : Cuba, c'est Fidel ; et comme Fidel ne s'en va pas, Cuba ne change pas. A dessein, les discours du commandant en chef pétrifient dans une même éternité révolutionnaire sa présence à la tête du pays, l'immobilisme politique de son régime et le modèle économique anachronique qui épuise toute l'île. Pourtant, des étrangers qui vivent à La Havane ou s'y rendent fréquemment afin de négocier avec le pouvoir relèvent que son fonctionnement évolue depuis quelques années.
En dépit du secret qui entoure les activités du commandant en chef, un resserrement de la machine politique est perceptible. Fidel travaille maintenant au sein d'une équipe réduite dont l'existence détermine le futur de Cuba. Par-delà la question classique sur l'intronisation éventuelle de Raul comme héritier - les experts pensent que son manque de charisme sera un frein à son action -, plusieurs aspects de la succession se posent de façon neuve. La plupart des diplomates qui s'aventurent à prédire l'avenir de la révolution s'accordent à reconnaître qu'une première phase, une éliminatoire, a eu lieu parmi ceux qui, le moment venu, voudraient récupérer de l'intérieur le pouvoir politique. Désormais, peu de "camarades" sont en position de disputer la phase finale.
Là comme ailleurs, Fidel est seul responsable de la situation. Son évanouissement, le 23 juin 2001, lors d'un discours en public, a nourri les spéculations les plus diverses. A l'origine, les faits sont simples : alors qu'il parle sans casquette et sous un soleil de plomb, le commandant en chef est victime d'une lipothymie. Ses gardes du corps le soutiennent et l'emmènent avant qu'il n'ait le temps de tomber jusqu'au sol. Felipe Perez Roque, ministre des relations extérieures, demande aussitôt "du calme et du courage" aux soixante mille auditeurs qu'il renvoie dans leurs foyers. A la manière des kremlinologues qui analysaient dans le détail le pouvoir soviétique à travers les modifications du protocole de la tribune de la place Rouge, il faut revenir sur ce moment où le commandant semble quitter la scène pour comprendre le pouvoir castriste à l'aube du XXI< siècle. En revanche, il faut renoncer à tout usage clinique de l'épisode : la gérontologie ne définit pas le futur de Cuba.
Jusqu'à présent, Fidel a toujours joui d'une bonne santé. Très bonne même, au regard de la frénésie de son agenda. Son évanouissement n'est pas un symptôme inquiétant : avant lui, cinquante et une autres personnes ont perdu connaissance au cours de ce même après-midi, dans la chaleur écrasante de la commune d'El Cotorro, près de La Havane. Et, contrairement à elles, Fidel, 77 ans, parlait, lui, depuis deux heures. L'ischémie (problème de circulation sanguine) dont il aurait été victime en 1995 n'a pas non plus d'importance. Si elle est avérée, il s'en est remis. Il est certain en revanche qu'il éprouve par moments des difficultés pour se déplacer qu'il ne peut dissimuler. Même s'il a remplacé ses bottines de cuir italien par des chaussures de sport, dont le cirage noir masque à peine la marque Reebok, ses jambes ne lui garantissent pas toujours la motricité que son style politique exige.
Un jour, il est commandant en chef en tête d'une "marche du peuple combattant" ; le lendemain, il affiche les raideurs d'un vieillard arthritique. Il y avait une forme d'héroïsme dans sa volonté de masquer ses difficultés à la foule d'adorateurs qui l'attendait à la faculté de droit de l'université de Buenos Aires, lors de sa visite en Argentine pour la prise de possession du président Nestor Kirchner. Et, en juin dernier, malgré son intention de mener la manifestation face à l'ambassade d'Espagne à La Havane, pour y traiter José Maria Aznar de "petit Führer", il a tenu dix petites minutes avant de regagner sa Mercedes. Dans le documentaire Comandante, que le cinéaste Oliver Stone a tiré de trente heures d'entretien filmées en février 2002, Fidel décrit son bureau d'un unique mot : c'est une "cellule".
"Que voulez-vous que j'y fasse ? Je suis prisonnier", dit-il, en montrant comment il s'efforce de marcher d'un mur à l'autre pour garder la forme. Il revient sur le sujet dans le film en évoquant la nostalgie du temps où il parcourait l'île "avant" et se dit aujourd'hui "esclave de son bureau". La réduction du nombre de ses sorties a réduit la fluidité de ses contacts avec les responsables, tout comme elle le prive de l'impact de son omniprésence. Le commandant en chef semble plus lointain, médiatisé par ceux qui contrôlent l'accès à son bureau.
Fidel a toujours été un noctambule. Il traite ses affaires alors que la nuit est avancée, dans son bureau du Conseil d'Etat. Les personnes assemblées autour de lui au début des réunions peuvent varier mais, à la fin, entre trois et cinq heures du matin, les derniers à sortir, parmi les massifs de plantes tropicales du Palais de la révolution, forment toujours le même trio : Carlos Lage, secrétaire du Comité exécutif du Conseil des ministres, Felipe Perez Roque, ministre des relations extérieures, et Carlos Manuel Valenciaga, secrétaire du commandant en chef.
Ces trois hommes constituent le noyau central d'un pouvoir dont l'espace s'est tant rétréci que les distinctions entre durs et réformistes, "fidélistes" et "raulistes", ou militaires, technocrates et cadres politiques deviennent obsolètes. Dans le dernier carré du castrisme, affirment diplomates et entrepreneurs, Fidel n'a gardé qu'une poignée de personnes au service de ses rêves. C'est une tribu qui adoucit l'automne de sa vie et peut être classée en trois groupes : la famille, les "classiques" et les talibans.
La famille du commandant en chef comprend tous ceux qui veillent sur sa vie quotidienne. Les "classiques" constituent un échantillon de vieux dirigeants de la révolution, rejoints par quelques nouveaux venus. Quant aux talibans, ce sont des étudiants passés directement de l'université aux responsabilités politiques nationales.
Le leader cubain, qui a toujours caché sa vie personnelle, ne reconnaît que l'existence des deux derniers groupes : "De nombreux jeunes gens, déjà expérimentés, avec un groupe moins nombreux de vétérans de la révolution, auxquels ils s'identifient profondément, sont ceux qui font fonctionner le pays", a-t-il expliqué il y a trois ans. Il ne s'agissait pas de propos en l'air, mais d'une phrase rédigée de sa propre main, dans une interview faite par e-mail par l'ancien directeur de l'Unesco, Federico Mayor. Le Parti communiste, dont le sixième congrès se fait attendre sans motif, ne compte donc pas plus dans la marche de Cuba que le Conseil d'Etat, réuni plus fréquemment, ou que le gouvernement, bureaucratisé par le poids de ses 54 membres.
Comme on peut tout reprocher à Fidel, sauf d'être un sentimental, la timide émergence de sa famille a de quoi surprendre. Hypocondriaque, drogué au travail, le leader cubain semblait vivre exclusivement entouré de son médecin et des chefs de la sécurité et du protocole.
Même dans les médias cubains, sa famille se résume à son fils Fidel Castro Diaz-Balart, dit Fidelito, fruit de son mariage prérévolutionnaire. Mais Dalia Soto del Valle, la femme qui lui a donné cinq autres fils (Alexis, Alexander, Alejandro, Antonio et Angel), a commencé depuis peu à apparaître en public. Bien qu'elle n'assume en rien le rôle de première dame et qu'elle n'accompagne même jamais le commandant en chef, sa simple présence dans des réunions politiques ou culturelles, après des lustres de vie occulte, suscite des interprétations. Ses enfants sont également plus visibles et il est de même impossible de ne pas remarquer l'influence grandissante de Marcos Portal Leon, ministre de l'industrie de base et gendre d'Angelita Castro, une des sœurs de Fidel. Sans qu'il soit question de parler de dynastie, on ne peut exclure que les membres de ce cercle intime, unis au leader par les liens du sang ou de la vie commune, jouent un rôle, surtout en cas de maladie.
Le deuxième groupe exprime la volonté d'effacer de l'Histoire l'appartenance de Cuba au camp socialiste. Il se compose de dirigeants entrés dans la lutte avant la prise du pouvoir ou parvenus à un poste de premier plan au moment d'affronter les conséquences de la disparition de l'Union soviétique. Ils forment une équipe défensive.
Raul Castro, numéro deux universel (dans le parti, l'armée, le gouvernement, etc.), protège son frère de tout mauvais coup émanant du pouvoir. Un diplomate spécialiste des Etats-Unis, Ricardo Alarcon, et un général ministre de l'intérieur, Abelardo Colome Ibarra, préviennent les menaces externes et internes sur le régime. Enfin, trois "commandants de la révolution"essayent de raviver la flamme en parlant chaque samedi de la guérilla dans une tribune ouverte itinérante. Guillermo Garcia, Ramiro Valdez et Juan Almeida ont 75 ans de moyenne d'âge : leur spectacle politique, surnommé "la fièvre du samedi", n'a rien de travoltesque.
Le reste des "classiques", qui ont débuté dans le sauve-qui-peut économique des années 1990, continue de se vouer à l'organisation de la survie. Rolando Alfonso, un officier responsable de l'idéologie au comité central du parti, a clairement mis la main sur le rôle de commissaire politique du régime. Carlos Lage, parvenu à une position éminente au moment de la légalisation du dollar, de la création du travail en compte propre et des marchés libres pour les petits paysans, reste le "numéro trois"du régime. Mais ses talents s'épanouissent toujours dans le domaine de la pénurie et des pannes de courant.
Exercer le pouvoir dans des temps de déroute économique est une malédiction.
Les "talibans", pour leur part, sont nés fin 1999, quand Cuba a exigé le retour d'un jeune naufragé repêché, attaché à une chambre à air, dans les eaux territoriales des Etats-Unis. Elian Gonzalez offrait une crise politique-émotionnelle parfaite : une mère noyée à quelques centimètres de son enfant ; un père resté dans l'île et réclamant son fils ; des proches, liés à l'exil radical de Miami, opposés à son rapatriement.
L'affaire a été tranchée par la Cour suprême à Washington, non sans qu'une poignée de jeunes mobilisent les Cubains pour des réunions et défilés dans toute l'île. Sept mois durant, Cuba sembla oublier le rationnement et les difficultés de la vie quotidienne. Felipe Perez Roque, tout juste passé du secrétariat de Fidel au ministère des relations extérieures, profita de cette bataille pour rapprocher des militants de la Fédération des étudiants universitaires (FEU) du commandant en chef. Il raconte volontiers dans des interviews qu'il s'agit de la relève d'une nouvelle génération de moudjahidin de la révolution. Il se trompe de métaphore islamique : ce sont plutôt des talibans car ils sont sortis des amphithéâtres pour s'installer au plus haut niveau du pouvoir.
Le 28 juin 2000, Fidel était au premier rang de la manifestation d'un million de personnes qui célébraient le retour du petit Elian au long des sept kilomètres du Malecon, le front de mer havanais. Ce jour-là, oui, ses jambes étaient portées par la joie de la victoire. Et depuis, comme dans les années 1970, il répond aux difficultés politiques par des mobilisations désormais doublées d'interminables "tables rondes" télévisées. Devant ses visiteurs, il se dit ravi des jeunes de son entourage : il est plus à l'aise sur le terrain du combat idéologique que sur celui du ravitaillement de la population. Après des années de "période spéciale en temps de paix", nom officiel de la politique de réajustement économique, Cuba vit aujourd'hui la "bataille d'idées".
C'est le terrain d'activité de ceux qui, derrière Felipe Perez Roque, restent encore peu connus : Otto Rivero, le patron de l'Union des jeunes communistes ; Hassan Perez, un ancien judoka qui a repris la présidence de la FEU ; Rogelio Polanco et Rosa Miriam Elizalde, des journalistes formés dans la presse écrite mais qui interviennent beaucoup à la télévision et sur Internet, et, bien sûr, Carlos Manuel Valenciaga, le secrétaire personnel de Fidel.
Avec ses talibans, le commandant en chef a récupéré sa force de frappe dans les domaines de la propagande et de la mobilisation. Un an après l'affaire Elian, le projet Varela, du dissident Oswaldo Paya, en faveur d'un référendum sur les droits politiques, a été ainsi écrasé à coups de manifestation, de discours et d'une collecte minutieuse de signatures défendant le socialisme "intouchable". La méthode trouve pourtant ses limites. Une campagne en faveur des "héros de la République de Cuba prisonniers de l'empire", cinq espions condamnés à Miami, laisse la population de marbre. Et celle qui demande l'indemnisation de Cuba pour les dommages dus à l'embargo nord-américain n'a jamais démarré, Fidel ayant perdu connaissance quand il s'apprêtait à la lancer.
Cet après-midi où le commandant en chef, emporté par le Niagara de sa sueur, a chancelé devant les micros aura quand même permis d'observer l'attitude de son entourage face à sa disparition. Il existe deux enregistrements vidéo de l'épisode, jamais diffusés intégralement afin de préserver la verticalité de l'image du leader cubain. Marcos Portal Leon, le gendre d'Angelita Castro, est le seul à deviner la crise. Il ignore les trois "commandants de la révolution"présents à la tribune et prévient Carlos Lage, lequel ne réagit pas. Il insiste alors, en donnant deux coups de coude au numéro trois du régime, avant de s'adresser à l'un des responsables de l'alimentation de Fidel. Le garçon approche du pupitre de Fidel, feint d'arranger un verre d'eau et murmure : "Tout va bien, Comandante ?"
Le grognement venu en réponse -"Aide-moi !" - coïncide avec le début de la chute de l'orateur. Son fils Antonio, orthopédiste, est le premier à se précipiter vers lui. Il le soutient déjà quand les hommes de la sécurité arrivent et l'emmènent, caché derrière des boucliers antiballes. Carlos Lage est alors en plein conciliabule avec Felipe Perez Roque. Ce dernier tarde un peu à se diriger vers les micros. Il constate un "malaise momentané"du leader avant d'émettre un cri prudent et inédit, acclamant à la fois le chef et son héritier : "Viva Raul ! Viva Fidel !" Résumé de cette répétition générale des premières minutes du post-castrisme : la famille (Portal) alerte les "classiques" (Lage) qui laissent agir les talibans (Perez Roque).
Que se passera-t-il la prochaine fois entre Lage et Perez Roque ? Les deux hommes s'entendent bien en public. Le premier a ouvert au second la voie vers Fidel en lui prodiguant des conseils au cours de promenades à vélo et de parties de squash. Mais l'apparition des talibans avec leur cohésion générationnelle place les deux hommes dans un mano a mano. Lage est le responsable de l'appareil d'Etat. C'est une sorte de secrétaire général indispensable à l'entreprise et qui laisserait le soin de la stratégie au président. Les témoignages abondent sur son silence hermétique lorsque Fidel s'entretient avec des investisseurs étrangers. Perez Roque agit pour sa part à la façon d'un directeur adjoint dont le président serait en préretraite. Il lui arrive d'intervenir, en manifestant sa proximité avec Fidel, quand celui-ci reçoit des délégations étrangères. Les sept années passées au secrétariat du commandant en chef ont laissé leur trace : il intervient volontiers sur des sujets qui ne relèvent pas de sa compétence de ministre des relations extérieures.
Tous deux dépendent de façon absolue du commandant en chef qui modifie à sa guise leurs agendas et leurs priorités de travail. Tous deux masquent aussi leur ennui (deviné par les visiteurs) lors des monologues à répétition de Fidel. Quand celui-ci se répète, ils feignent de ne pas s'en apercevoir. Quand sa fatigue ou ses difficultés d'élocution deviennent manifestes, ils font comme si de rien n'était.
Pour son entourage, Fidel n'a jamais été aussi présent. Il accable de demandes d'enquêtes et de rapports la vingtaine de collaborateurs de l'"équipe de coordination et de soutien au commandant en chef". Cette entité discrète, dont l'existence est reconnue sans que sa composition soit divulguée, charpente le dernier carré du pouvoir cubain. C'est un super-cabinet qui intervient au-dessus des ministres et des responsables du parti. Il représente les yeux et les oreilles du leader retranché dans son bureau. Pour ceux qui en font partie, c'est aussi une autoroute vers les responsabilités. Lage et Perez Roque, après avoir occupé la présidence de la FEU, ont été chefs de cette "équipe".
Aujourd'hui, le secrétaire de Fidel, Carlos Manuel Valenciaga, qui fut aussi président de la FEU, en fait partie à son tour. Il n'est qu'un membre parmi d'autres, pour l'instant. Mais sa présence permanente dans le bureau du commandant en chef en fait déjà le troisième homme en lice pour le pouvoir dans une compétition attisée par le leader cubain.
Fidel ne s'accorde pas plus de répit. La fin de l'enregistrement de son évanouissement le montre : soulagé par l'application d'un masque à oxygène, il revient tel un zombie vers les micros alors que personne ne l'attend plus. Il est mécontent de découvrir qu'il faut rétablir le son déjà coupé. "Les choses ne vont pas en rester là... Je vous dis à ce soir", déclare-t-il en invitant le reste de l'assemblée à le retrouver le soir même à la télévision. Il est irrité par le fait que Lage et Perez Roque ont renvoyé son public. "Je suis entier", affirme-t-il sans parvenir à démentir ce que l'ingrate Histoire vient de montrer : le post-castrisme se passe de Fidel.
Traduit de l'espagnol par Carmen Val Julián © Jean-François Fogel
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 26.10.03
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#2 RE:Le Monde: Die enthüllten Geheimnisse der Macht Castros
Bevor ich anfange zu übersetzen:
Was mir an den Franzosen (als Journalisten) so gefällt, ist die nüchterne und rationale Analysemethodik. Leider ist dies weder in den USA, Spanien noch in Deutschland (man nehme nur den letzten Spiegel-Artikel "Fidel, zieh die Schrauben an") so üblich, hier wird mehr Gesinnungjournalismus gemacht.
Die Analytik erinnert natürlich sehr stark an die der westlichen Sowjet-Auguren zu Zeiten des kalten Krieges.
(Ist auch notwendig, weil in Kuba de facto die Zeit stehen geblieben ist)
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Gast
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#6 RE:Le Monde: Die enthüllten Geheimnisse der Macht Castros
Hier die Übersetzung: Habe übrigens mit der Übersetzungsmaschine von Altavista gearbeitet, die ich nur empfehlen kann (gibt übrigens leider keine Spanisch-Deutsch-Variante, sondern nur Spanisch-Englisch)
Dies hat meine Produktivität merklich erhöht, habe den Text in ca. 2 Stunden übersetzt, was auch für einen professionellen Übersetzer für 9 Seiten Text nicht schlecht wäre.
PS Habe den Text noch etwas strukturiert, um ihn lesbarer zu machen.
Die letzte Bastion der Macht Castros
27.10.03 Le Monde
Sie bilden drei Kreise um den alternden Befehlshaber: die Familie, die "Klassiker" und die "Taliban". Alle bereit einzugreifen am Tag, an dem Fidel Castro 77 Jahre verschwinden wird.
Raul Castro hat einen Einfall, um die Fragen zu vermeiden, was in Kuba nach dem Tod seines Bruders Fidel passieren wird. "Es ist unmöglich zu wissen, sagte er zu amerikanischen Bankiers, weil man einen Elefanten nicht durch hundert Kaninchen ersetzen kann." Wenn es doch passiert, wird Raul der Chef dieser Kaninchen in der Stunde der Nachfolge sein. Artikel 94 der Verfassung der Republik von Kuba verfügt in der Tat, dass im Fall "der Abwesenheit von Krankheit oder von Tod des Präsidenten des Staatsrates der erste Vizepräsident ihn in seinen Funktionen ersetzt".
Wenn dass stattfinden würde, wäre diese Ablösung ein brutales Ereignis. In seinem fünfundvierzigsten Amtsjahr an der Macht lehnt Fidel Castro jede Idee einer Ablösung, etwa um die Zukunft vorzubereiten, ab. "Ich begreife nun, dass mein Schicksal nicht darin bestand, zur Welt zu kommen, um mich zum Schluss meines Lebens auszuruhen" , erklärte er im letzten März vor der nationalen Versammlung nach seiner Rückkehr - erschöpft von seiner Weltreise, die ihn nach Malaysia, Vietnam, China und Japan geführt hat.
Diese Dauerhaftigkeit an der Macht eines Beteiligten des kalten Krieges lässt das Bild Kubas als das eines stagnierenden Land in der Vergangenheit erstarren. Die Schlussfolgerung einer unendlichen Pause: Kuba, es ist Fidel; und da Fidel nicht geht, ändert sich Kuba nicht. Mit Absicht versteinern die Reden des Befehlshabers in der gleichen revolutionären Ewigkeit seine Anwesenheit an der Spitze des Landes, erzeugen die politische Unbeweglichkeit seines Regimes und konservieren das anachronistische wirtschaftliche Modell, das die ganze Insel auslaugt. Jedoch heben die Ausländer, die in Havanna leben oder sich oft dorthin begeben, um mit der Macht zu verhandeln hervor, dass das Funktionieren der Macht sich seit einigen Jahren entwickelt habe.
Ungeachtet des Geheimnisses, das die Aktivitäten des Befehlshabers umgibt, ist eine Zusammenrücken der politischen Maschinerie wahrnehmbar. Fidel arbeitet jetzt innerhalb eines begrenzten Teams, das die Zukunft Kubas bestimmt. Aus dieser Sicht wird die klassische Frage der möglichen Inthronisationen von Raul als Erben geführt - die Experten denken, dass dessen Mangel an Charisma eine Bremsklotz für diese Aktion sein wird - mehrere Aspekte des Erbes müssen neu analysiert werden. Die Mehrzahl der Diplomaten, die wagen, die Zukunft der Revolution vorherzusagen, stimmen darin überein, dass eine erste Phase, eine Ausscheidung unter jenen stattgefunden hat, die zu gegebener Zeit vom inneren Zirkel die politische Macht wiedergewinnen möchten. Von nun an sind wenige "Kameraden " in einer Position um in der Endphase ihren Anspruch gelten zu machen.
Der Kreislaufkollaps
Doch heute wie früher ist nur Fidel Verantwortlicher für die Lage. Sein Kreislaufkollaps am 23. Juni 2001 bei einer Rede in Öffentlichkeit hat die unterschiedlichsten Spekulationen genährt. Eigentlich sind die Fakten einfach: während er ohne Mütze und unter einer sengenden Sonne spricht, ist der oberste Befehlshaber Opfer einer Ohnmacht. Seine Leibwächter stützen ihn und packen ihn, bevor er die Zeit hat, zu Boden zu fallen. Felipe Perez Roque, der Außenminister, mahnt sofort "zur Ruhe und zu Mut" gegenüber den sechzigtausend Zuhörern, die er nach Hause zurückschickt. Nach der Art der Kremlexperten, die die Einzelheiten der sowjetische Macht durch die Änderungen des Protokolls von der Tribüne des roten Platzes aus analysierten, muss man auf diesen Moment zurückkommen, wo der Kommandant scheint, die Szene zu verlassen, um die Macht des Castroregimes am Morgen des XXI Jahrhunderts zu begreifen. Andererseits sollte man auf jeden medizinischen Unterton der Episode verzichten: die Gerontologie definiert die Zukunft von Kuba nicht.
Bis heute hat sich Fidel immer einer guten Gesundheit erfreut. Sehr gut sogar im Hinblick auf die Hektik seines Arbeitskalenders. Seine Ohnmacht ist kein beunruhigendes Symptom: vor ihm hatten einundfünfzig andere Personen im Laufe desselben Nachmittags in der erdrückenden Hitze der Gemeinde von EL Cotorro in der Nähe von Havanna das Bewusstsein verloren. Und im Gegensatz zu diesen sprach Fidel, 77 Jahre, mehr als zwei Stunden zu ihnen. Die Ischämie (Problem des Blutkreislaufes), dessen Opfer er im Jahre 1995 gewesen war, hat keine Bedeutung mehr. Wenn sie sich als wahr erwiesen haben sollte, so hat er sich davon erholt. Es ist andererseits sicher, dass er manchmal Schwierigkeiten hat, sich zu bewegen, und dass er dies nicht verbergen kann. Selbst wenn er seine Stiefel aus italienischem Leder durch Sportschuhe ersetzt hat, deren schwarze Schuhcreme kaum die Marke Reebok verdeckt, garantieren seine Beine ihm nicht immer die Motorik, die sein politischer Stil erfordert.
Den einen Tag ist er kommandierender Befehlshaber an der Spitze „eines Marsches des kämpfenden Volkes" ; am nächsten Tag ist er steif wie ein arthritischer alter Mannes. Es gab eine Form von Heldentum in seinem Willen, seine Schwierigkeiten vor seinen Verehrern zu vertuschen, die an der Rechtsfakultät der Universität von Buenos Aires warteten, als er Argentinien zum Anlass der Besitzergreifung von Präsident Nestor Kirchner besuchte. Und im letzten Juni war er nur er zehn Minuten an der Spitze der Demonstration trotz seiner Absicht, diese zur spanischen Botschaft in Havanna zu führen, um dort José Maria Aznar als "kleinen Führer" zu diffamieren. Im Comandante-Dokumentarfilm, den der Regisseur Oliver Stone aus dreißig Stunden Interview zusammengestellt hat und welcher im Februar 2002 gefilmt wurde, beschreibt Fidel sein Büro mit einem einzigen Wort: es ist eine "Zelle".
"Was wollen Sie, daß ich dort mache? Ich bin ein Gefangener ", sagte er, indem er zeigt, wie er sich bemüht, von einer Mauer zur anderen zu gehen, um seine Form zu behalten. Er sich kommt auf das Thema im Film zurück, indem er Nostalgie der Zeit heraufbeschwört, in er die Insel einst durchquerte und sagt er sei heute "Sklaven seines Büros“. Die Reduktion der Anzahl der Ausgange hat die Anzahl der Kontakte mit den anderen Verantwortlichen reduziert, genauso wie sie ihm der Wirkung seiner Allgegenwart beraubt. Der Befehlshaber scheint entfernter den je, abgeschottet durch die, die den Zugang zu seinem Büro kontrollieren.
Der enge Kreis
Fidel war immer ein Nachtwandler. Er behandelt seine Angelegenheiten, wenn die Nacht weit vorgerückt ist in seinem Büro des Staatsrates. Die Personen, um ihn herum zu Beginn der Sitzungen können variieren, aber am Schluss zwischen drei und fünf Uhr morgens bildet sich immer das gleiche Trio der letzten heraus, hier unter den wuchernden tropischen Pflanzen des Revolutionspalastes: Carlos Lage, Sekretär des Exekutivausschusses des Ministerrates, Felipe Perez Roque Minister für Außenbeziehungen und Carlos Manuel Valenciaga Sekretär des Befehlshabers.
Diese drei Männer bilden den zentralen Kern einer Macht, dessen Raum sich sowohl eingeengt hat, dass auch die Unterscheidungen zwischen Hardlinern und Reformern, "fidélisten" und "raulisten" , oder Soldaten, Technokraten und politischen Führungskräften veraltet scheinen. In der letzten Bastion seiner Macht, behaupten Diplomaten, und Unternehmer, hat Fidel nur eine Handvoll von Leuten für die Realisierung seiner Träume behalten. Es ist ein Gruppe, die den Herbst seines Lebens milder stimmt und in drei Gruppen eingeteilt werden kann: die Familie, die "Klassiker" und die „Taliban“.
Die drei Machtgruppen
Die Familie des Befehlshabers umfasst all jene, die auf ihrem täglichen Leben aufpassen. Die "Klassiker" bilden eine ein eingeschworener Haufen in die Jahre gekommener alter Führer der Revolution, um einige Neuankömmlinge erweitert. Was die „Taliban“ betrifft, so sind es direkt von der Universität zur nationalen politischen Verantwortung gelangte Studenten.
Der kubanische Führer, der immer sein persönliches Leben verheimlicht hat, erkennt nur die Existenz der zwei letzten Gruppen an: "Zahlreiche junge schon erfahrene Leute mit einer weniger zahlreichen Gruppe von Veteranen der Revolution, mit denen sie sich zutiefst identifizieren, sind jene, die das Land funktionieren lassen", erklärte er vor drei Jahren. Es handelte sich nicht um einen dahergesagten Ausspruch, sondern um einen von ihm selbst verfassten Satz in einem Interview, das durch E-Mail vom ehemaligen Direktor der UNESCO, Federico Mayor, gemacht wurde. Die kommunistische Partei, deren sechster Kongress ohne Grund weiter auf sich warten lässt, zählt als nicht mehr und weniger in Entwicklung Kubas als der noch öfter versammelte Staatsrat, oder die erstarrt Regierung, die 54 Mitglieder umfasst.
Die Familie
Da man alles Fidel vorwerfen kann außer unsentimental zu sein, überrascht das scheue Auftauchen seiner Familie. Hypochonder, workaholic, schien der kubanische Führer ausschließlich von seinem Arzt und vom Chefs der Sicherheit und dem des Protokoll umgeben zu leben.
Sogar in den kubanischen Medien beschränkt sich seine Familie auf Fidel Castro Diaz-Balart genannt Fidelito, Sohn aus seiner vorrevolutionären Ehe. Aber Dalia Soto del Valle, die Frau, die ihm fünf andere Söhne geschenkt hat (Alexis, Alexander, Alejandro, Antonio und Angel), hat seit kurzem begonnen, in der Öffentlichkeit zu erscheinen. Obwohl sie in nicht die Rolle der erster Dame übernimmt und nie den Befehlshaber begleitet, bringt ihre einfache Anwesenheit in politischen oder kulturellen Sitzungen, neben dem Glanz eines geheimnisvollen Lebens, Interpretationen hervor. Seine Kinder sind ebenfalls sichtbarer, und es ist ebenso unmöglich, den steigenden Einfluss von Marcos Portal Leon nicht zu bemerken, der Minister der Grundstoffindustrie und Schwiegersohns von Angelita Castro, einer der Schwestern von Fidel ist. Ohne dass man schon von Dynastie sprechen kann, ist nicht ausschließen, dass die Mitglieder dieses intimen Kreises, die mit dem Führer durch die Verbindungen des Blutes oder des gemeinsamen Lebens verbunden sind, eine Rolle spielen werden insbesondere im Falle einer Krankheit.
Die Klassiker
Die zweite Gruppe drückt den Willen aus, die Geschichte der Zugehörigkeit Kubas zum sozialistischen Lager auszulöschen. Sie setzt sich aus Führungskräften zusammen, die aus dem Kampf um Machtergreifung hervorgegangen sind oder die ein Topposten bis zum Zeitpunkt des Verschwindens der Sowjetunion erreicht hatten. Sie bilden eine defensiv ausgerichtete Truppe.
Raul Castro, universelle Nummer zwei (in der Partei, der Armee, der Regierung usw.), schützt seinen Bruder vor jedem Seitenhieb aus dem Zentrum der Macht. Der Spezialist für die Vereinigten Staaten, Ricardo Alarcon und der Minister des Inneren, Abelardo Colome Ibarra wenden alle externen und internen Bedrohungen für das Regime ab. Schließlich versuchen drei Kommandanten der Revolution die Flamme wieder zu beleben in dem sie jeden „Guerilla“-Samstag von einer offenen mobilen Tribüne sprechen. Guillermo Garcia, Ramiro Valdez und Juan Almeida sind 75 Jahre im Durchschnitt alt: ihr benanntes politisches Schauspiel, "das Fieber des Samstages", hat nur etwas „travoltahaftes“.
Der Rest "der Klassiker", die im wirtschaftlichen rete-sich-wer-kann der neunziger Jahre begonnen haben, widmet sich weiterhin der Organisation des Überlebens. Rolando Alfonso, ein für Ideologie im zentralen Ausschuß der Partei verantwortlicher Offizier, hat deutlich die Rolle des politischen Kommissars des Regimes übernommen. Carlos Lage, der zum Zeitpunkt der Legalisierung des Dollars erreicht hat und der bei der Einrichtung der kleinen Unternehmer und der freien Bauernmärkte eine wichtige Rolle gespielt hat, bleibt die Nummer drei des Regimes. Aber seine Talente blühen nur bei den wirtschaftlichen Engpässen und den Stromausfällen auf. Die Macht in Zeiten wirtschaftlichen Zusammenbruches ausüben ist ein Unglück.
Die Taliban
Die "Taliban" sind für ihren Teil Ende 1999 geboren geworden, als Kuba die Rückkehr eines schiffbrüchigen, in den territorialen Gewässern der Vereinigten Staaten aus der See gefischten Kindes, welches an einem Luftschlauch befestigt war, gefordert hat. Elian Gonzalez bot die perfekte Möglichkeit einer politisch-emotionalen Krise an: eine Mutter, die einige Zentimeter von ihrem Kind ertrank; ein Vater, der auf der Insel zurückblieb und sein Kind zurückforderte, seine Zurückführung ins Heimatland ablehnenden Angehörige, die mit dem rechten radikalen Exil in Miami in Verbindung standen. Die Angelegenheit ist durch den Obersten Gerichtshof in Washington entschieden worden, nicht ohne dass eine Gruppe Jugendlicher die Kubaner für Sitzungen und Demonstrationen auf der ganzen Insel mobilisierte. Sieben Monate, während denen Kuba die Rationierungen und die Schwierigkeiten des täglichen Lebens zu vergessen schien. Felipe Perez Roque, gerade vom Sekretär Fidels zum Minister für Außenbeziehungen ernannt worden, profitierte von dieser Schlacht, um militante Mitglieder der Föderation der Hochschulstudenten (FEU) dem Befehlshabers näher zu bringen. Er erzählt gerne in Interviews, dass es sich „um die Aushebung einer neuen Generation von Moudjahidin der Revolution gehandelt habe“. Er täuscht sich in der islamischen Metapher: es sind eher Taliban, denn sie sind aus den Amphitheatern gekommen, um sich in den Führungszirkeln zu etablieren.
Am 28. Juni 2000 war Fidel in der ersten Reihe einer Demonstration von mehr als einer Million Personen, die die Rückkehr des kleinen Elian auf der ganzen Länge des sieben Kilometer langen Malecon, der Seepromenade Havannas, feierten. An diesem Tag wurden seine Beine durch die Freude des Sieges getragen. Und seit den siebziger Jahren begegnet er politischen Schwierigkeiten durch Mobilisierungen und unendlich langen im Fernsehen übertragenen „runden Tischen". Vor seinen Besuchern erklärt er sich von den Jugendlichen in seiner Umgebung begeistert: er ist auf dem Boden des ideologischen Kampfes mehr zu begeistern als auf jenem der Versorgung der Bevölkerung. Nach Jahren in der "speziellen Periode in Friedenszeit", offizieller Name der Wirtschaftswiederanpassungspolitik, lebt Kuba heute wieder in der "Ideeschlacht".
Es ist das Terrain von jenen, die hinter Felipe Perez Roque noch weitgehend unbekannt geblieben sind: Otto Rivero, der Führer der Union der jungen Kommunisten; Hassan Perez, ein ehemaliger Judoka, der den Vorsitz des FEU wieder übergenommen hat; Rogelio Polanco und Rosa Miriam Elizalde, Journalisten, die in der geschriebenen Presse groß geworden sind, die aber viel im Fernsehen und im Internet aktiv werden und natürlich Carlos Manuel Valenciaga, der persönlichen Sekretär von Fidel.
Mit seinen Taliban hat der oberste Befehlshaber seine Force de Frappe in den Bereichen der Propaganda und der Mobilisierung wieder gewonnen. Ein Jahr nach der Elianaffäre wurde das Varela-Projekt des Dissidenten Oswaldo Paya für einer Volksabstimmung für die politischen Rechte durch Demonstrationen, Reden und einer penetranten Sammlung von Unterschriften zermalmt, die den Sozialismus als "unantastbar" verteidigt.
Die Methode findet jedoch ihre Grenzen. Eine Kampagne zugunsten der "gefangenen Helden Kubas im Imperiums", fünf Spione, die in Miami verurteilt wurden, lässt die Bevölkerung kalt. Und jene Kampagne, die die Entschädigung Kubas für die Schäden fordert, die auf das nordamerikanische Embargo zurückzuführen sind, ist nie gestartet worden. Fidel, hatte den Überblick verloren, als er sich anschickte, diese zu starten.
Der Kreislaufzusammenbruch, im Detail seziert
Dieser Nachmittag, an dem der Befehlshaber, schwitzend, vor dem Mikrophon wankte, hat trotzdem erlaubt, die Einstellung seiner Umgebung angesichts seines möglichen Verschwindens zu beobachten. Es gibt zwei Videoaufnahmen der Episode, die nie vollständig verbreitet wurden, um das Bild des kubanischen Führers zu bewahren. Marcos Portal Leon, der Schwiegersohn von Angelita Castro ist der einzige, der die Krise meistert. Er ignoriert die drei Kommandanten der Revolution, welche sich auf der Tribüne befinden und verständigt Carlos Lage, der nicht reagiert. Er besteht dann darauf, indem er zwei Ellbogenhiebe der Nummer drei des Regimes gibt, bevor er sich an einen der Verantwortlichen für die Ernährung von Fidel wendet. Der Junge geht zum Pult Fidels , täuscht vor, ein Glas Wasser einzuschenken und murmelt: "Alles klar, Comandante?"
Das Röcheln des Redners - „Hilf mir" - fällt mit dem Beginn des Sturzes des Redners zusammen. Sein Sohn Antonio, Orthopäde, ist der Erste, der sich in seine Richtung stürzt. Er stützt ihn bereits, als die Männer von der Sicherheit ankommen und ihn mitnehmen - verdeckt hinter Schutzschilden. Carlos Lage tuschelt mit Felipe Perez Roque. Letztere zögert ein wenig, sich ans Mikrophon zu begeben. Er stellt ein "momentanes Unwohlsein“ des Führers fest, bevor er einen vorsichtigen und nicht gekannten Ruf ausstösst, der sowohl den Chef als auch seinen Nachfolger begrüßt: "Viva Raul! Viva Fidel!" Die Zusammenfassung dieser Wiederholung der ersten Minuten des Post-Castrismus: die Familie (Portal), alarmiert die "Klassiker" (Lage), die die Taliban (Perez Roque) handeln lassen.
Die Beziehungen der möglichen Nachfolger
Was wird sich das nächste Mal ereignen zwischen Lage und Perez Roque? Die zwei Männer verstehen sich gut in der Öffentlichkeit. Der Erste hat dem Zweiten den Weg in Richtung Fidel geebnet, indem er ihm während gemeinsamen Fahrradexkursionen und Squashspielen Ratschläge gegeben hat. Aber das Aufkommen der Taliban mit ihrem altersbedingten Zusammenhalt zwingt die zwei Männer in eine natürliche Allianz. Lage ist der Verantwortliche für den Staatsapparat. Er ist eine Art Generalsekretär, der für das Unternehmen unentbehrlich ist, und der dem Präsidenten die Vorgabe der Strategie überlässt. Nach Zeugenaussagen ist er hermetisch still, wenn Fidel sich mit ausländischen Investoren unterhält. Perez Roque handelt für seinen Teil in der Art und Weise eines stellvertretenden Direktors, dessen Präsident sich in Vorruhestand befindet. Er greift an und ab selbständig ein und zeigt seine Nähe zu Fidel, wenn dieser ausländische Delegationen empfängt. Die sieben vergangenen Jahre am Sekretariat des Befehlshabers hinterlassen ihre Spuren: er äußerst sich gerne zu Themen, die nicht unter seine Zuständigkeit als Minister für Außenbeziehungen fallen. Alle zwei hängen absolut vom obersten Befehlshaber ab, der in seiner Weise ihre Kalender und ihre Arbeitsprioritäten ändert. Alle zwei vertuschen auch ihr Probleme (so vermuten es die Besucher) bei den Wiederholungsmonologen von Fidel. Wenn dieser sich wiederholt, täuschen sie vor, nichts davon zu merken. Wenn seine Ermüdung oder seine Ausspracheprobleme offenkundig werden, machen sie, als ob nichts wäre.
Für seine Umgebung war Fidel noch nie so präsent. Er nervt die zwanzig Mitarbeiter "des Teams der Koordinierung und der Unterstützung für den Befehlshaber" mit Anträgen auf Untersuchungen und auf Berichte. Dieses diskrete Gebilde, dessen Existenz bekannt wird, ohne dass man dessen Zusammensetzung kennt, baut die letzte Bastion der kubanischen Macht auf. Es ist ein Super-Kabinett, das über die Minister und über die Verantwortlichen der Partei hinweg interveniert. Es stellt die Augen und die Ohren des Führers dar, der sich in sein Büro zurückgezogen hat. Für jene, die dazu gehören, ist es auch eine Autobahn in Richtung der Verantwortung. Lage und Perez Roque, nachdem er den Vorsitz des FEU besetzt hat, waren Chefs dieses "Teams". Heute ist der Sekretär von Fidel, Carlos Manuel Valenciaga, der auch Präsident des FEU war, ein Teil davon. Er ist nur ein Mitglied unter anderen, im Augenblick wenigstens. Aber seine ständige Anwesenheit im Büro des Befehlshabers macht ihm zum dritten Mann in der Liste, wenn es zu einem Wettbewerb kommen sollte, der vom kubanischen Führer geschürt wird.
Fidel selbst gönnt sich keine Pause mehr. Das Ende der Darstellung seines Kreislaufzusammenbruchs zeigen es: erleichtert durch die Anwendung einer Sauerstoffmaske mit Selbstauslösung kommt er wie ein Zombie an das Mikrophon zurück, während niemand es mehr erwartet. Es ist unzufrieden zu entdecken, dass man die bereits unterbrochene Tonverbindung wieder herstellen muss. "Die Sachen werden so nicht bleiben... Ich sage dies Ihnen an diesem Abend ", erklärte er, indem er den Rest der Versammlung einlädt, ihn am selben Abend noch einmal im Fernsehen anzuschauen. Er wird durch die Tatsache gereizt, dass Lage und Perez Roque bereits die Öffentlichkeit informiert haben. "Ich bin in Ordnung", behauptet er, ohne zu erreichen, das diese undankbare Geschichte soeben gezeigt hat: der Nach-Castrismus wird mit Fidel fertig.
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